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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 08:32

La relativité de valeurs et croyances

Jean-Pierre Luhata

 

Les valeurs culturelles sont aussi relatives en fonction du milieu qui les voit naître et qui les maintiennent comme telles.J'aurais pu m'étendre là-dessus un peu plus en apportant bien des exemples relevant de la parapsychologie,mais le temps me manque. Le détails suivants concernent nos réalités anthropologiques,mais je les ouvre volontiers au christianisme pour ne pas céder à leur pure exaltation, comme si elles transcendaient la foi en Dieu...Donc, le lecture est ouverte et dépase l'anthropologie tetela...Sans aller dans les livres,il y a deux cas qui ont historiquement eu lieu en Afrique, un au Sankuru, à mon village(RdC) et l'autre, quelque part, au Cameroun chez les Douala probablement.

1.Est-ce vrai que des humains se transforment en bêtes

Un autre beaucoup plus invraisemblable concerne la tragédie ayant affecté deux personnes à laquelle un chimpanzé aura complété la troisième victime.

1.1. Un oiseau détenu par un humain ?

A mon village( Otshudi), il y a à peine moins d'une dizaine d'années, un homme s'est improvisé dans le champs pastoral et ainsi avait ouvert son Eglise, à moins de deux cent mètres du villages.Les gens allaient le voir pour leurs intentions de prières. Un jour, il prêchait une retraite,alors qu' en pleine veillée de prière, entouré de ses fidèles, tout d'un coup,un oiseau nocture vint perturber leur concentration(Ekeke) hululant près de sa parcelle.Il était convaincu que cet oiseau symbolisait une tentation.Il se détermina d'aller l'attraper, ce qui arriva, l'oiseau ne parvint plus à s'envoler, il le ceuillit entre ses mains en faisant les incantations et prières d'autorité. Le lendemain,une dame se présenta à lui, proscrivant formellement de tuer l'oiseau parce que porteur, à ses avis, du secret sécuritaire du clan. La nouvelle parvint au Chef du village qui décida de tuer le volaille pour voir dans quelle mesure le village serait menacé. Le pasteur, le Chef et d'autres personnes contraignirent la dame à cuire l'oiseau dont ils furent convives. Le lendemain de la prise du répas fait de la chair du volaille,la pauvre dame s'est retrouvée morte sur son lit. Qu'en pouvait conclure tout le clan si ce n'est rapprocher la victime de cet oiseau présumé nuisible ?

1.2.Un chimpanzé tueur !

   Au Cameroun, aux années soixante-dix, il semble que chez les Douala(?) deux hommes se trouvèrent en pleine dispute, l'un menaça d'en découdre avec l'autre.Celui-ci prit panique et en avertit les autorités de la menace, ici prise au sérieux par celles-là. L'Etat prit soin de lui fournir un dispositif sécuritaire fait d'une unité de protection militaire à l'entourage de son domicile;vigilant jour et nuit. Un jour, contre toute attente,un chimpanazé avançait malgré les cris de témoins cherchant à le dissuader de s'enfuir, l'animal avança et fit s'évader les militaires,laissant leur protégé seul. La bête prit d'assaut sa cible(le menacé) jusqu'à l'étranger, gisant son corps au sol. Juste pris par un sursaut, les soldats se ressaisirent d leurs armes et tirèrent à bout portant sur la bête,qui s'écroula à l'instant même. Quelques temps plus tard,on apprit que l'adversaire,qui avait proféré les menaces, se retrouva mort à son domicile dans les délais qui suivirent le fusilade du chimpanzé. En somme, l'évènement compta trois corps, dont les deux adversaires et un chimpanzé,sans que les gens comprissent au juste ce qui arrivat(Lire dans ce sens les livres du feu Père Meirad Hebga,charismatique, exorciste et prêtre jésuite camerounais de Douala, dont la pastorale portait sur ses matières, tout en enseignant dans plusieurs universités jusqu'aux Etats-Unis..).

Bref, il y a des traditions qui ne trompent pas,en raison de la réalité de certaines personnes porteuses d'esprits maléfiques qui se servent de ces bêtes pour nuir aux autres êtres humains.Cependant,une foi sincère en Christ, qui n'est pas du fanatisme, tel qu'il en est en vogue aujourd'hui,prend autorité sur ces pouvoirs.A lire aussi avec intérêt l'Antisorcier du feu Père Lufuluabo, les recherches de Mgr Kassanda de Luiza (?).

2. Tout n'est pas à consommer

Par ailleurs, du point de vue de la consommation,l'oiseau moineau n'est pas comestible en raison, il semble,de ce qu'il saigne beaucoup; tandis que le Kumbaka,espèce de dindon sauvage, quelle que soit sa proportion, n'est [as de nature à attirer les Tetela à cause qu'il fréquente les cimétières ou il se nourrit d'insectes qui y rampent(Tokoto). Le chacal déterre les corps ensevelis pour sa provision avant que son cris ne soit pris pour précurseur d'un incident fatal.D'ailleurs les connaisseurs savent efficacement contrer ces aboiements avisant un éventuel malheur, en sonnant la clochette(ngengele), pas n'importe laquelle,pour (chasser)exorciser ce mauvais sort pendant, surtout quand il y a une personne accablée d'une malade. Le son de la clochette médiatise le Sacré et les forces (maléfiques)invisibles, dès lors qu'elle peut les éveiller,invoquer, autant elle pourrait les empêcher d'agir sur les humains. De là découlent les ambiguités des effets accoustiques(le son(de clochette) qui, à la fois, invoque et éloigne). Je pense que dans ce sens que certains Weeci/Féticheurs utilisent chez nous la calebasse à énigmes dite diwolo,en réalité, contenant les têtes et pates de poulet sechées resonant du dedans.

Les croyances sont fonction de milieux qui en font de valeurs,dont certaines sont susceptibles de vérifiabilité; tandis que d'autres restent discutables.Il convient d'en purifier leur contenu pour voir dans quelle mesure elles pourraient contribuer effectivement à libérer nos cultures de double contraintes aliénantes; du dedans et du dehors.

Jean-Pierre Luhata

23.05.09

 

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